
CO₂ Vaginal
Calliopé


Traitement par laser CO₂ de la muqueuse vaginale
Contexte et justification médicale
Le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM), précédemment désigné sous le terme d’atrophie vulvo-vaginale, touche une proportion importante de femmes en péri- ou post-ménopause, mais aussi des patientes plus jeunes ayant reçu des traitements oncologiques (chimiothérapie, radiothérapie pelvienne, hormonothérapie anti-estrogénique).
La carence œstrogénique prolongée induit une modification progressive de la trophicité de la muqueuse vaginale, caractérisée par un amincissement de l’épithélium, une perte de collagène, une altération de la vascularisation, ainsi qu’une diminution de la production de mucus et de lactobacilles. Ces modifications entraînent sécheresse, brûlures, démangeaisons, douleurs lors des rapports, et un risque accru d’infections urinaires.
Si les traitements hormonaux locaux restent une option thérapeutique efficace, ils ne sont pas toujours bien acceptés, tolérés ou indiqués (notamment en contexte oncologique). Le laser CO₂ fractionné vaginal a émergé ces dernières années comme une alternative non hormonale, capable d’induire un remodelage tissulaire profond et durable.
Principe physique et action biologique du laser CO₂ vaginal
Le laser CO₂ émet une lumière infrarouge de 10 600 nm, fortement absorbée par l’eau intracellulaire. Lorsqu’il est délivré en mode fractionné, il crée des colonnes de coagulation thermique microscopiques (micro-ablative columns) au sein de la muqueuse. Ces impacts ponctuels alternent avec des zones saines permettant une cicatrisation rapide par néocollagénèse.
Les effets biologiques incluent :
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Stimulation de la synthèse de collagène par activation des fibroblastes
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Revascularisation des couches superficielles via l’angiogenèse locale
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Épaississement de l’épithélium vaginal avec reconstitution des couches basales
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Amélioration de l’hydratation et de la lubrification grâce à une sécrétion accrue de mucus
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Restauration du pH vaginal et retour progressif d’un microbiote protecteur (lactobacilles)
L’action du laser CO₂ est donc trophique, réparatrice et anti-inflammatoire, sans action systémique, ce qui le rend adapté à de nombreuses situations cliniques.
Indications validées et exploratoires
Indications principales :
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Syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM) : sécheresse, irritation, dyspareunie, sensation de brûlure
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Incontinence urinaire d’effort légère à modérée (par restauration du soutien antérieur)
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Relâchement vaginal post-partum, associé ou non à une gêne lors des rapports
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Douleurs vulvaires chroniques ou vulvodynie sur terrain atrophique
Indications complémentaires en cours d’étude :
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Lichen scléreux vulvaire (formes résistantes au traitement topique)
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Rééducation post-cancer du sein ou post-chirurgie pelvienne
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Troubles du plaisir sexuel liés à l’atrophie muqueuse
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Adjuvant à la rééducation périnéale
- Quasi indolore
- Stimulation la production de collagène
- Sans chirurgie
- Amélioration du Ph vaginal
- Rapide
- Pas d’éviction social
- Pas d’influence sur la fertilité

Contre - indications et précautions
Contre-indications absolues :
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Infections locales actives (mycose, vaginose, herpes)
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Suspicion de néoplasie non explorée
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Grossesse
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Traitement laser vaginal récent (< 6 semaines)
Précautions particulières :
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Traitements immunosuppresseurs
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Mucites post-radiques sévères
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Antécédent de chirurgie pelvienne récente
Un examen gynécologique est systématique avant toute première séance, et une cytologie cervicale à jour est recommandée.
Déroulement de la séance
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Durée : 15 à 20 minutes
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Matériel : pièce à main stérile à usage unique, connectée à la source laser CO₂ fractionné
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Technique : introduction douce de la pièce à main, délivrance circulaire d’impacts sur la paroi vaginale (technique en hélice 360°)
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Paramètres : densité d’impact et énergie réglées selon l’indication et l’épaisseur muqueuse estimée
Aucune anesthésie n’est nécessaire. La procédure est bien tolérée, avec un inconfort modéré transitoire.
Protocole de traitement
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Nombre de séances : 3 séances espacées de 4 à 6 semaines
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Suivi : examen clinique à 3 mois, puis séances d’entretien annuelles si besoin
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Instructions post-séance :
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Abstinence sexuelle pendant 5 jours
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Éviction des bains, saunas et douches vaginales
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Hygiène douce et sans irritants
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Résultats cliniques et évaluation
Des études cliniques (ex. Salvatore et al., 2015; Filippini et al., 2017) ont démontré :
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Une amélioration significative des scores de sécheresse, dyspareunie et qualité de vie dès la 2e séance
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Une diminution de l’index ICIQ-UI en cas d’incontinence urinaire légère
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Une amélioration de la laxité vaginale perçue
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Une augmentation mesurable de l’épaisseur épithéliale et du collagène (biopsies avant/après)
Les effets sont progressifs, et le pic d’amélioration est souvent atteint entre 3 et 6 mois après la fin du protocole initial. Une stabilisation peut se maintenir sur 12 à 18 mois.
Effets secondaires potentiels
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Sensation de chaleur ou d’irritation locale transitoire
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Petites leucorrhées rosées pendant 24-48h
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Rarement : œdème vulvaire, picotements prolongés
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Cas exceptionnels : infection secondaire, brûlure superficielle
Nos Tarifs
CO2 Vaginal 450 €






